Aujourd’hui, côté lecture, je vous parle de deux livres qui ont marqué mon rapport à la lecture et que j’ai récemment eu envie de redécouvrir : Enfance, de Nathalie Sarraute, et la saga des Souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol, qui démarre avec La Gloire de mon père. Le fait de me replonger dans ces écrits doux, nostalgiques et poétiques m’a follement donné envie d’écrire sur cette période que je trouve la plus inspirante de toutes : l’enfance ! Ensuite, côté écriture, je vous raconte l’ouragan d’émotions que j’ai traversé depuis la fin des préventes de Tant pis pour le thé, mon premier roman. Entre euphorie, trac et course contre la montre logistique, j’essaye de comprendre où ont filé les trois mois depuis le dernier épisode…
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Nathalie Sarraute et Marcel Pagnol : deux récits d’enfance qui donnent envie d’écrire
Redécouvrir Enfance, de Nathalie Sarraute
Publié en 1983, alors que Nathalie Sarraute a déjà 83 ans, Enfance est un petit livre très doux et très étonnant. L’autrice y dialogue avec une voix intérieure pour approcher au plus près ses souvenirs d’enfance, sans analyse ni surinterprétation. On y retrouve les ambiances du Paris de la Belle Époque et de la Russie de ses origines, avec une écriture très sensorielle. J’aime cette façon qu’elle a de raconter l’enfance : sans en proposer une analyse psychologique, mais en cherchant à conserver les sensations et le regard d’une toute petite fille.
Dans le podcast, je vous lis un court passage assez parlant : celui du poteau électrique, où sa mère lui dit sans réfléchir : « si tu touches à ça, tu meurs »… et bien sûr, la petite y croit littéralement. Tout y est : les grandes angoisses des tout-petits, la distraction de sa mère, le dialogue intérieur avec une éditrice ou co-autrice imaginaire.
Relire La Gloire de mon père, de Marcel Pagnol
C’est dès 1957 que Marcel Pagnol, à l’âge de 62 ans, publie La Gloire de mon père, premier tome de ses Souvenirs d’enfance. De mon côté, j’avais d’abord découvert le tome 2 à l’école primaire. Avec Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl, Le Château de ma mère a vraiment été un de mes tout premiers émerveillements romanesques ! Je me souviens encore d’y avoir découvert le plaisir de me plonger dans un livre long, sans images.
Dans l’épisode, je vous lis l’avant-propos de La Gloire de mon père, où Marcel Pagnol parle du trac de dévoiler sa vie intime, et de l’amitié silencieuse qui peut naître entre l’auteur et le lecteur. Ce passage m’a beaucoup émue, d’autant plus que je m’apprêtais moi-même à diffuser mon premier roman pour la première fois…
Bilan post-Ulule de Tant pis pour le thé, mon premier roman autoédité
Dans la deuxième partie de cet épisode, je vous raconte l’ouragan logistique et émotionnel qui a suivi la campagne de préventes de Tant pis pour le thé, mon tout premier roman autoédité.
Une campagne de préventes réussie sur Ulule
Lors du dernier épisode de La Page Sensible, nous étions au 13e jour de la campagne, avec déjà 350 % de l’objectif atteint. Je n’y croyais déjà pas… et finalement, on a terminé à 500 % :
- 120 livres précommandés ;
- 40 box lecture ;
- 230 exemplaires imprimés en plus pour le stock…
… et une montagne de tâches à accomplir dans un délai très serré 😅
Les coulisses de la fabrication et de l’envoi
Ces dernières semaines, j’ai donc enchaîné de nombreuses tâches nouvelles pour moi, avec la précieuse aide de mes amies et de ma famille :
- Travail avec mon imprimeur dans l’Ain pour faire fabriquer les 350 exemplaires du premier tirage ;
- Dédicaces personnalisées ;
- Finalisation et envoi des eBooks ;
- Commande ou fabrication des goodies (carnets, cartes postales, paquets de thé, recueils de haïkus pliés et tamponnés à la main) ;
- Achat des bons emballages, empaquetage et envoi : par La Poste, par Mondial Relay ou en remise directe à Grenoble.
C’était un peu stressant et très très speed, mais incroyablement formateur et gratifiant. Il m’a fallu du temps pour digérer l’aventure, d’autant qu’un deuil personnel est venu me bousculer en plein milieu de tout ça… Mais aujourd’hui, je commence vraiment à savourer. Ce truc que je rêvais de faire depuis mes six ans, je l’ai fait : J’AI FABRIQUÉ UN ROMAN. Et même s’il ne sortira officiellement qu’en septembre, il est déjà entre les mains de plus d’une centaine de personnes.
Autoédition : et maintenant ?
La sortie nationale de Tant pis pour le thé est prévue pour le 24 septembre 2025, avec une première rencontre déjà prévue le samedi 27 septembre à la librairie La Caverne, à Grenoble.
Côté écriture, je suis repartie sur la réécriture de mon deuxième roman, avec une retraite d’écriture miraculeusement arrachée fin juin, et trois autres à venir cette année. Mon objectif : finir la V2 d’ici fin 2025, pour pouvoir enfin l’envoyer en bêta-lecture !
Est-ce que vous aussi vous avez grandi avec les Souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol, ou est-ce qu’on vous a fait lire Nathalie Sarraute à l’école ? Dites-moi en commentaire quels livres ont marqué votre jeune imaginaire !
